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Recherches des Ancetres Français dans la Région du Río de la Plata

Les traducteurs: Aline Jodar Brossier (+) , Graciana Erriest (+) , Denis Glenard, Paolo Pronio,
Guy Savin (+), Pascal Ramatet

Nous avons fait ce guide adressé aux français qui cherchent leurs < cousins > en Argentine, Chile et Uruguay

Registres Consulaires

Une des fonctions des consulats est de protéger ses citoyens quelque soit le pays où ils se trouvent. Ceux-ci peuvent fournir des indications contenues dans leurs archives concernant les français domiciliés à l’étranger. Paolo Pronio explique: «l’inscription au Consulat français dans le cas de Buenos-Aires, n’était pas obligatoire. Il y avait (et de fait il y a encore) des Consulats dans plusieurs villes du pays, avec parfois des Agents Consulaires. La plupart des français s’inscrivaient au Consulat, ce fut le cas de ma famille, et obtenaient une Carte d’Identité Consulaire.»

Toutefois ce n’était pas le cas de tous, au début du siècle dernier. En effet, beaucoup de français ne s’inscrivaient pas, et n’inscrivaient pas, non plus, leurs enfants. Dans ce cas là, les enfants n’apparaissaient dans aucun registre comme étant de nationalité française, ceci pour une raison précise,l’Argentine appliquait à cette époque le critère du jus solis (la nationalité est celle de la terre de naissance), alors que les autres pays d’émigration soutenaient le jus sanguinis (la nationalité est héritée par voie paternelle).»

De ce fait, dans la mesure où, pendant 50 ans, ils n’avaient pas réclamé la citoyenneté française ils finissaient par la perdre, ainsi que leurs descendants. La législation française fait une exception à cette norme pour les citoyens du Canada, pour des raisons évidentes.

Pour les français nés à l’étranger, ainsi que ceux nés dans les anciennes colonies ou les protectorats, les actes de naissance et de mariage se trouvent au Ministère des Affaires Etrangères.

  • Le registre civil consulaire antérieur à 1892 se trouve aux Archives de Paris.
  • Aux Archives de Nantes se trouvent les dossiers de moins de 75 ans, incommunicables sauf aux intéressés ou à leurs descendants.

L’immigration Française vers le Rio de la Plata

«Moins importante quant a son volume face a l’ immigration espagnole ou italienne, l’immigración française a eu une grande importance par le rôle éconómique joué».

La péríode de plus grande arrivée d’ immigrants français se sitúe entre 1857 y 1920, dans ce laps de temps arriverent 220.000 français en Argentine, desquels s’en retournerent 120.000. Les plus grandes quantités d’arrivées s’observerent dans la deuxieme moitié de la décade de 1880″. Diverses études sur l’ immigration française individualisent des groupes comme les basques et les béarnais (des Basses Pyrénées) et les bigourdains (des Hautes Pyrénées),et d’autre part les populations de la zone du Rhône et les savoyards ( de Savoie et Haute-Savoie) et les aveyronnais (du département de l’ Aveyron, No 12, en Midi Pyrenees). D’autres groupes minoritaires de français provenaient généralement des villes proches de París.

Sur le sitio de la familia Fodere est publiée une présentation réalisée par le Centre Savoyard de Rosario, Uruguay, dans laquelle est relatée le début de l’ émigration savoyarde vers Uruguay et postérieurerment vers l’ Argentine. Selon ce travail les premiers départs de la Savoie vers l’Uruguay se produisent en 1855, les premiers groupes s’installant dans le département de Colonia. En 1873 et 1874 des familles entieres laisserent leurs villages, partant en majorité du port de Géneve, mais cette fois avec comme destination exclusive l’ Argentine. Ils s’ établirent dans le sud de Santa Fe, en Entre Ríos, ou dans la province de Buenos Aires, a Salto et quelques uns se compteront parmi les fondateurs de villes telles que Firmat, Canada de Gómez, Venado Tuerto ou Cafferata.

Dans les années 1880, les aveyronnais poussés par la surpopulation, l’ extinction des explotations agricoles et l’arrivée du phylloxéra («la plaie qui changea tout») dans les vignobles des vallées, commmencent a projeter la possibilité d’ émigrer. Clemente CABANETTES originaire de Ambec apres de multiples aventures parcourt les grandes plaines de la pampa, territoires récemment conquis aux indiens. Par la nouvelle voie de chemin de fer, Clemente CABANETTES parcourt les territoires et commence a planifier une future émigration. Avec difficultés Cabanetts et une autre compatriote: Françoise Issaly obtiennent l’adhésion de quelques 143 personnes, localisées a Pigüe, dans la province de Buenos Aires.

Dans le livre: «Uruguay en el corazón de los franceses» de Jacques-André DUPREY, et les pages L’emigration franco pyreneenne en Uruguay 1825-1875 de Lionel Dupont sont décrites trois étapes dans l’ immigration pyrénéenne vers Río de La Plata.

La priemiere qui commmence avec la déclaration de l’ indépendance de l’Argentine, l’Uruguay et s’étend jusqu’en 1837. Les inconvénients survenus en revendiquant a Rosas le pouvoir et la polítique immigrationiste mise en pratique par le président uruguayen Rivera, donnerent origine a la seconde, appelée par Dupont «temps des français» qui commence vers 1837 et se caractérise par l’entrée des français dans le port de Montevideo. En Argentine, de nombreux descendants de français qui vivent dans le pays, tiennent pour une évidence que leurs ancetres vécurent en un premier temps en Uruguay.

La prédominance de Montevideo comme port d’arrivée se doit a trois facteurs: 1. Montevideo est un port naturel alors que Buenos Aires ne l’est pas et de nombreux travaux durent etre faits pour lui donner de l’ importance, 2. La campagne pro-immigration du président uruguayen Rivera, 3. la perte de prestige du gouvernement de Rosas en Argentina.

La troisieme étape commence en 1852, quand le port de Buenos Aires se convertit en port par excellence a Río de La Plata. Le flux d’ immigrants français oscillait entre l’un et l’ autre port, souvent, a cause des conditions climatiques.

Il existe une raison qui s’applique exclusivement aux immigrants d’origine vasco-française: l’établissement espagnol de Río del Plata fut dominé par les vasco-espagnols. C’est ainsi que la possibilité de rencontrer in situ une communauté ethnique, parlant une meme langue et partageant les memes habitudes, contribua amplement a l’ installation des Basques français, en Argentine, Uruguay y Chile a partir de 1825. Dans ce dernier pays, selon le travail La inmigración francesa en Chile la meme chose se produisit, les groupes français qui émigrerent vers ce pays, sont majoritairement basques et béarnais.

La route de l’émigration

Dans son article  L’émigration depuis un port français vers l’Amérique du Sud , G. Roelly décrit la marche à suivre pour trouver des données relatives aux bateaux transportant des passagers vers l’Amérique du Sud, par les Compagnies de Navigation propriétaires de ces bateaux, ainsi que sur les listes de passagers.

La route des immigrants – Europe – New York – Río de Janeiro – Santos – Buenos Aires 

Quelques bateaux chargés d’immigrants se dirigeaient d’Europe vers l’Amérique du Nord. De là, ils descendaient vers le Sud, abordant plusieurs villes. Les immigrants pouvaient débarque dans d’autres ports selon les facilités que leur offraient les  agents qui les menaient & selon la situation politico économique & sociale locale.

Penser que nos ancêtres partirent de France, pour débarquer directement dans un port d’Argentine relève d’une idée erronée. Les Compagnies de Navigation tracèrent différentes routes, incluant des ports différents.

L’une de ces routes partait d’Europe vers l’Amérique du Nord. C’est alors que commençait  un départ vers le sud, passant par diverses villes .Les émigrants pouvaient débarquer dans un port ou un autre, selon les facilités offertes par les agents de l’immigration, et la réalité économique & sociale que pouvait offrir  chaque pays à ce moment  là.

A ce qu’il semble, c’était la route  utilisée le plus fréquemment.

Si votre ancêtre émigra vers New York entre 1892 & 1924, vous pouvez rechercher dans la base de données de Ellis Island, qui inclut les individus qui passèrent par New York. En transir, jusqu’à leur destination finale.

Le site www.elisisland.org

L’Ile Ellis (connue également par son appellation anglaise : Ellis Island) est un îlot situé dans le port de New York.
A partir des mesures prises par le Président  Harrison en 1890,  Ellis est devenue la Douane principale de la Ville.  Entre 1892 & 1954, des millions de passagers ; arrivés aux Etats Unis par le port de New York, furent  contrôlés là, sur le plan de la réglementation & sur le plan médical.

Cette base de données inclut pratiquement les 25 millions de passagers (touristes, immigrants, citoyens des USA retournant dans leur pays, passagers en transit, et membres d’équipage ) débarqués des bateaux arrivés au port de New York au cours des années 1892/1924.

La base de données non seulement comprend les passagers dont la destination finale était les USA, mais  comprend  aussi ceux qui n’étaient que de passage, en chemin vers d’autres lieux, comme les pays sud américains ou l’Europe.

Les registres d’Ellis Island fournissent des informations détaillées sur les immigrants, y compris sur leur age & port d’origine. Il est nécessaire de s’inscrire, l’inscription est gratuite & l’on peut examiner les dossiers d’immigration, les manifestes d’embarquement, les photos des bateaux.Les manifestes  sont les listes de passagers qui étaient faites sur le port.

C’est pour cela qu’il est important de consulter cette base de données. Cela peur donner lieu à de grandes surprises.

Un immigrant peut également être temporairement au Brésil, vous pouvez donc rechercher des informations dans les registres d’immigration de ce pays.